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Velicita - un tour à vélo

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Parfois je me demande si je ne suis pas maso... A aimer ces ciels de grain.


Quelques degrés en moins, le vent qui se lève. En quelques minutes seulement. Le ciel qui s'assombrit, comme si la lumière, le soleil lui même voulaient se mettre à l'abris.

Et, subitement, la pluie qui tombe. A torrents.
Je regarde ce ciel. Je contemple. Il y a cette profondeur de gris, presque noir. Et son intensité, qui tire sur le bleu. Il y a cet entre-deux, avec la lumière, tranchante à l'horizon.


Quelques minutes d'apocalypse seulement. Juste là au dessus de moi.  Et tout autour, la lumière. 
Et soudain plus rien. 

Le vent qui tombe. La pluie cesse et la douceur qui revient. Le système météo est emporté par sa propre intensité. Le ciel nettoyé. Il laisse derrière lui le calme d'après le vent, et les odeurs d'après la pluie. 

Je pense à ces marins, à ces skippers du Vendée Globe qui chassent ces systèmes météos. Soit pour les suivre, soit pour les fuire. 


Le spectacle est au-dessus sans aucun doute. Dans la lumière qui se cherche, dans ces dégradés qui se confondent. Et cette sensation égoïste en étant dehors, exposé, d'être le seul à en profiter.



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Tes rondeurs et ton profil charmeur. Voluptueuse, pulpeuse tu ne te laisses pas facilement découvrir. Des efforts il en faut. De la patience aussi, comme une ronde de séduction. On a été deux, trois et puis seul…


Il y a toi, ton assurance et ta prestance et ta beauté. Et moi. Maladroit, malhabile, gauche comme un adolescent face à sa dulcinée.
Ce n'était pas gagné. Trop grande, trop orientale, trop éloignée de ma culture européenne j'avais une appréhension. Je voulais te zapper, traverser sans te regarder, les yeux fermés.
Mais tu m'as pris la main. Tu as fendu ma carapace et j'ai aperçu la lumière. Une romance courte, comme une histoire de vacances. Déchirée par un train sifflant dans la nuit.


Mais je voulais lui donner un lendemain !
Plusieurs semaines j'ai patienté. J'ai fait des choix difficiles. Pris des décisions déchirantes. Une notamment. Laisser une partie de ce voyage sur le ponton de Batumi et bourrer mon sac à dos, déjà plein, d'inquiétude, de tourments, et de culpabilité. Pour toi !

Et toi tu étais là. Tu ma accueilli les bras ouverts, le sourire aux lèvres et la main sur le coeur.
Tu n'as pas pris une ride. Je t'ai retrouvé encore plus belle, plus riche, plus diverse et plus cultivée que dans mon souvenir pourtant frais. Tu m'as offert mon paradis. Des paysages, de la montagne, des plateaux et des vallées. Des routes asphaltées, d'autres abîmées. Des chemin de poussière, de terre blanche, rouge, grise. Un festival de couleur. Les ocres, le rouge, le bleu, ce gris bleu si intense… Une géologie parfois étonnante, toujours hallucinante.


J'ai eu les klaxons systématiques, les appels de phares, les arrêts en plein milieu de la route, les cris, les applaudissements. Les manifestations exubérantes, les saluts plus discrets, les bras qui s'agitent, les chapeaux qui se lèvent, les bâtons tendus bien haut. Les visages qui s'éclairent. Les enfants comme escorte.

Désolé je ne sais pas ralentir...

Plus d'un mois avec toi. Parmi les tiens. Une infinité de moments fugaces. Autour de nombreux thés, de bouteilles d'eau, de concombres, de tomates, de gâteaux, de melons et pastèques, de poires, de figues. Il n'y a aucune limite à la générosité des tiens. Et certainement pas la taille du sac à dos ni le fait d'être en vélo !
D'autres moments plus consistants. En famille toujours. Autour d'un déjeuner, d'un dîner, d'une soirée et d'une nuit. A sortir les vaches, faire le beurre, visiter les ruches, goûter le vin...
Des âmes, des amis sincères, que je viendrai revoir, il y en a à la pelle ! Ces rencontres qui ont illuminées mes journées et qui sont pour toujours un bonheur dans ma vie et un lien avec toi.

Je t'aime Turquie pour tout ça. Pour tes paysages, tes routes et pour tes habitants. Parce qu'autour du thé on retrouve souvent tout le village. Vieux et jeunes, petits et grands. Lorsque les femmes seront aux tables le tableau sera celui d'un paradis. Celui où les gens savent se retrouver, se réunir, et prendre le temps.
Parce qu'avec toi je n'ai jamais été en danger. Même dans tes coins les plus reculés, sans garde manger et sans opportunité d'en acheter pendant plusieurs jours j'ai toujours mangé plus qu'à ma faim. C'est l'hospitalité turque il paraît. Quelque chose qui paraît si simple, si naturel. Inviter, recevoir. Partager la même table, parler, échanger, même sans se comprendre par les mots. Pas un devoir ou une obligation, un plaisir.

Ce sentiment si pur et si intense d'être juste là a sa place. Une alchimie parfaite entre le lieu, le moment et le bonhomme.
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Harcèlement : c'est un mot que j'ai hésité à utiliser, de peur d'être accusée d'exagérer.
Bien entendu La Velicita ce sont les incroyables rencontres que l'on vous raconte. Mais depuis que je suis seule c'est aussi pas mal d'angoisse et de méfiance.
Pour vivre heureuse, je vis cachée
Une fois séparée d'avec Vindhya, je n'ai pas fonctionné différemment : je saluais tout le monde et m'arrêtais régulièrement pour demander mon chemin. Et j'ai continué à accepter les invitations comme autant de petits cadeaux posés sur ma route. Seulement cela a systématiquement mal tourné : par deux fois les hommes de la maison ont tenté de venir dans mon lit, un gars m'a clairement invitée à partager son toit et son lit, un autre à côté de chez qui j'avais posé la tente est venu me proposer de l'argent pour coucher avec lui... Cela n'a jamais mal tourné mais c'était déjà trop.
Depuis je refuse évidemment les invitations à dormir lorsqu'elles ne proviennent pas de femmes ou de familles, me privant peut-être de belles rencontres.
Un peu de paracorde, un bout de chaîne et voilà une imaginaire bague de fiançailles
J'hésite même à m'arrêter en route depuis qu'un homme a essayé de m'embrasser alors que je mangeais un sandwich sous un abribus... J'ai cru que c'était moi, mon attitude, les vêtements. Mais soyons sérieux : je porte un cuissard (aka couche-culotte), un tee-shirt orange que les employés de la DDE m'envient, je me lave au mieux tous les 4 jours, mon corps n'a pas vu la trace d'un rasoir depuis un an et après avoir été tondus à 12mm, mes cheveux repoussent de manière anarchique. Et puis merde je n'y suis pour rien, c'est quoi ce réflexe qu'ont les victimes de de croire que c'est leur faute ? Je ne vais pas arrêter de sourire parce que des dérangés souvent avinés y voient une provocation !
Heureusement il y a toujours des gens merveilleux (Alina, Maria, George, Laurențio, Cristina, Ioan ❤), des pouces levés, de grands bonjours, des sourires et des encouragements.
Mais à cause des rires gras et des regards pesants, il me manquera pour la fin ce voyage une chose essentielle : la légèreté.
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