Un grain sur la tête

by - septembre 28, 2018

Parfois je me demande si je ne suis pas maso... A aimer ces ciels de grain.


Quelques degrés en moins, le vent qui se lève. En quelques minutes seulement. Le ciel qui s'assombrit, comme si la lumière, le soleil lui même voulaient se mettre à l'abris.

Et, subitement, la pluie qui tombe. A torrents.
Je regarde ce ciel. Je contemple. Il y a cette profondeur de gris, presque noir. Et son intensité, qui tire sur le bleu. Il y a cet entre-deux, avec la lumière, tranchante à l'horizon.


Quelques minutes d'apocalypse seulement. Juste là au dessus de moi.  Et tout autour, la lumière. 
Et soudain plus rien. 

Le vent qui tombe. La pluie cesse et la douceur qui revient. Le système météo est emporté par sa propre intensité. Le ciel nettoyé. Il laisse derrière lui le calme d'après le vent, et les odeurs d'après la pluie. 

Je pense à ces marins, à ces skippers du Vendée Globe qui chassent ces systèmes météos. Soit pour les suivre, soit pour les fuire. 


Le spectacle est au-dessus sans aucun doute. Dans la lumière qui se cherche, dans ces dégradés qui se confondent. Et cette sensation égoïste en étant dehors, exposé, d'être le seul à en profiter.



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