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Velicita - un tour à vélo

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Mouvement qui se répète
Rythme redondant
Régulier.
Boucle infinie
Qui vous amène
Qui vous emmène,
Dans une torpeur.

Inlassablement

Ce rythme régulier qui dure et dure
Et que l'on finit par oublier.
Jusqu'à s’y abandonner totalement.
Comme dans une transe.
Tant et si bien qu’au bout d'un moment
On se demande qui entraîne l'autre

Inlassablement

Une habitude chaque matin
Initier le mouvement
Puis se laisser porter par la répétition.
A chaque nouveau cycle le chemin se déroule
Juste là, devant moi

La fréquence ralentit
Il grignote la route avec appétit.
La pente s'adoucit
Il dévore dans une orgie.

Les paysages défilent
Le vent sur ma peau

Je fends l'atmosphère
J'essaie de traverser
Sans perturber
Pas une trace.

Une esquisse.

Le moment
L'instant,
Éphémère.
Qui n'est déjà plus d'avoir été,
D'être.

Être là.
Ni pour durer
Ni pour changer
Ni pour arriver
Être là.
Pour exister

Ce mouvement
Qui se répète.

Inlassablement

Qui me conduit
Qui m'éloigne
Qui me rapproche
Qui libère
Qui emprisonne.
Toujours rond,
Sans direction.
Juste le mouvement

Inlassablement

A chaque fois une nouvelle perspective,
Dans la répétition pas de lassitude.

Ce chemin que l'on parcourt
Cette existence que l'on traverse
De bonjour en ciao et dober dan
Les sourires et les gestes,
Toujours.
Le bonheur du coup de pédale.

Inlassablement !
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(Article non sponsorisé par la région Puglia 🤓)

Sans nos montures Bobby et Bertha, nous serions passés à côté des Pouilles : les deux premiers jours dans la région (entre Taranto et Gallipoli) étaient chouettes mais on ne comprenait pas bien pourquoi tout le monde en Italie nous avait dit d'y passer absolument, que c'était "bellissimo". On sortait de Calabre et Basilicate, on en avait eu du bellissimo.
Mais après Gallipoli, tout a changé. Nous avons commencé à trouver des itinéraires cyclables que nous avons arpentés sans but et nous nous sommes régalés sur des chemins magnifiques dans les marais ou en bord de mer, le long de plages de sable blanc, accessibles aux seuls piétons, cavaliers et cyclistes.
Lorsqu'il n'existait pas de "percorso cicloturistico", nous avons choisi des routes biscornues, plus longues et pas toujours en bel état donc très peu empruntées - contrairement aux autres régions que nous avons parcourues, le réseau secondaire est développé. Nous avons roulé au milieu des oliviers, des champs de blé, des prés en fleurs, nous avons laissé passer les bergers et leurs troupeaux.

Le relief est doux (on trouve tout de même de belles ascensions, pas bien longues mais assez violentes !) et les itinéraires aménagés et parcours balisés font sortir des sentiers battus. Quand ils ne suffisent pas, les réseaux Intothebike et Bikeitalia filent de précieux coups de mains. On a également longtemps suivi des autocollants avec des flèches rouges dont nous n'avons jamais su où ils menaient ni qui les avait posés, mais qui nous ont fait passer sur de très jolies routes.

On a jalonné nos journées de sauts de puce dans des villes aux magnifiques centres historiques (Oria, Francavilla Fontana, Ostuni, Cisternino, Alberobello, Polignano a Mare...), qui se visitent aisément en poussant la bicyclette (moins contraignant que de devoir trouver une place de parking à chaque fois) et sont l'occasion de remplir les gourdes ou de boire un café.

Et puis dans les Pouilles on mange bien, les gens sont accueillants (pour la gentillesse de Maria et Giovanni, la beauté du bâtiment, le fromage et l'huile d'olives on conseille un détour à la Masseria Giovannella à côté de Francavilla Fontana) et on a posé la tente dans de très beaux endroits. Bref les Pouilles, ça s'apprécie encore mieux à bicyclette !
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Tant et tant d'expériences, de rencontres, de partages qui m'ont bouleversés. Déjà!

Il y a cette France que l'on connaissait si peu et que l'on voulait arpenter avant d'aller plus loin. Parcourir sa diversité, essayer de partager sa beauté. Convaincre aussi, un peu. J'ai tant et tant entendu qu'il fallait aller loin pour voyager. Et qu'il fallait fuir les français pour rencontrer, pour partager.

Je ne suis pas chauvin mais j'aime ce pays. Il m’a tant donné déjà. L'éducation même quand j'avais peu de moyens. La santé même après des accidents idiots. Les rencontres, à Paris, Nérac, Bordeaux, Lyon, Toulouse… Vous tous qui prenez le temps de lire ces mots.
En tendant l'oreille je trouve que parfois nous oublions la chance que nous avons de vivre dans ce pays au milieu de tous ses habitants.

Oui il y a des images, des paysages des routes. Ce champs en fleur il y a quelques jours dans les Pouilles, cette pause déjeuner en Bretagne, les Ardennes belges, ce plateau enneigé entre Auvergne et Aveyron, les Cévennes, le Lubéron, Badolato...

Mais je me souviens en fait surtout des instants, des atmosphères, des ambiance.
Je me souviens des moments, des lieux, des gens. Des énergies ressenties. Des histoires racontées. Des plats partagés.
Ceux que l'on a cuisinés et ceux que l'on nous a préparés. Les expériences mises en commun. Les trajectoires de vie. La paix du Christ (Si si !) donnée à Rome en fin de messe.
Lorsque je suis parti je ne cherchais rien. Ou en tout cas je n'avais conscience d'aucune quête.

Et je me souviens du Jardin du Trèfle. Souvenez vous aussi je vous en avais parlé. C'était en Normandie au début du voyage. On a rencontré Pierre.
Nous nous cherchions carrément, sans le savoir. Et Pierre à su mettre les mots justes : tour de l'univers de  l'humain… Merde ces mots avaient sonnés déjà à ce moment là. Mais là ils prennent tant de sens !
Peu importe les kilomètres, les routes, les dénivelés. Peu importe même le pays, que l'on soit près ou que l'on soit loin. Peu importe que l'on tourne à droite ou que l'on prenne à gauche. Du moment qu'il y a une rencontre.


Nous ne sommes pas en voyage dans le sens du déplacement, de la recherche d'exotisme, d'ailleurs ou de lointain. Cela fait 7 mois que nous avons tout quitté et nous ne sommes qu'en Italie d'ailleurs. Alors que déjà nous aurions pu traverser l'Europe et l’Asie. Nous avons pris le temps. Le temps d'aller à votre rencontre. Le temps de suivre vos recommandations. Le temps de faire des tours, des détours et des tourne-en-rond. 7 mois ça fait tant de jours… Et sur ce temps je ne pense même pas que nous ayons roulé un jour sur deux. Définitivement avancer n'est pas notre moteur.

Provoquer la rencontre, si possible. Interpeller avec nos vélos et nos sacoches. Profiter des moments, des instants. Donner des bonjours, des sourires, faire des signes. A tout le monde, tout le temps. Nous fuyons l'entre soi, l'entre nous. Nous recherchons l’avec vous, l’avec eux, l'ensemble tous, le partage.

Oui au fil du voyage nous nous rendons compte qu'en fait cette aventure à un sens. Qu'elle nous fait progresser. Qu'elle nous fait nous élever.
Voir tous ces gens qui ouvrent leur porte, nous intègrent dans leur foyer, leur famille. Voir la générosité, le partage, l'accueil et l'amour de l’Autre. Même quand il est inconnu.
Ces gens qui ne nous connaissent pas et qui nous laissent leur maison alors qu'ils ne sont pas là. Ceux qui nous accueillent comme de vieux amis, comme de la famille alors que l'on ne s'est jamais vu. Ceux que l'on croise dans une rue et que l'on ne quitte que le lendemain, au plus tôt. Ceux qui invitent notre famille à leur table alors qu'on se connaît depuis la veille. Ceux qui nous donnent tout ce qu'ils ont alors qu'ils n'ont rien. Ceux qui spontanément nous invitent à boire un café et qui nous gardent 24h et plus. Ceux, souvent, qui sont tout ça a la fois et bien plus encore.
Toutes ces histoires sont vraies !

Tous ceux là avec qui nous gardons un lien. Au delà de notre voyage ils ont marqué ma vie, mon âme, mon futur. Ils me donnent tous l'exemple de ce que je voudrais, ce que je devrais être. Ce que je deviendrai j'espère.
Tant de belles âmes peuplent cette terre avec vous ! Sans peurs, quelque soit le pays,. Il n’y a pas de frontière pour l'amour de l’Autre (Ça aussi je l'ai déjà écrit).

J'ai toujours eu une foi illimitée en l'humanité. Notamment parce que je vous côtoie. J'ai toujours cru, sans aucune limite ni arrière pensée, à l'âme humaine. Naïf et niais. Simple d'esprit.

Aujourd'hui je prends conscience d'une chose. Après 7 mois. Pas fut fut le gars...
Je n'avais pas besoin de me rassurer sur l'humain. Je crois que j'avais juste besoin de savoir qu'il est ordinaire d'être bon.

Alors voilà nous sommes à la rencontre. Pas là pour rouler, traverser des pays, passer les frontières, chercher l'exotique, le lointain, l'ailleurs. Là pour provoquer l'ordinaire. La confiance, l'amour, le partage.

Vous devez vous lasser parfois des récits de nos rencontres. De ce côté répétitif. De ce style naïf.
C'est qu'il n'y a rien d'extraordinaire à rencontrer de telles personnes. C'est qu'elles sont partout autour de nous. C'est qu'il est banal et ordinaire d'être quelqu'un de bien. Ces rencontres que nous faisons sont possible en bas de chez nous. Dans le hall de notre immeuble, dans les commerces de notre quartier, parmi nos collègues, nos clients… Et bien sûr vous en faites partie !
Juste une vie normale.

Tout ordinaire que ce soit, je reste toujours émerveillé de ça. J'aurai toujours du mal à quitter ces gens (ça aussi j'en avais parlé...Je tourne en rond !). Je serai toujours heureux de voir de tels comportements. Je trouverai toujours merveilleux que l'on puisse à ce point aimer l'autre comme un soi-même au point de lui accorder tant de crédit sans même savoir qui il est.

Il est ordinaire d'être bon, et j'ai un sacré appétit pour cet être ordinaire.
Nous ne sommes qu'en Italie oui, mais alors dans l'humain qu'est ce que l’on à voyagé!
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La journée de vélo à été courte. La vie nous ayant offert un nouveau miracle, encore un... Nous sommes parti sur une petite route non carrossée, seuls au milieu d'un environnement magique entre vertes collines et falaises d'argile.

Moins d'une heure sur ce chemin heureux et nous voilà à saluer un homme se tenant près de son tracteur.
Il s'appelle Leonardo. Sa femme c'est Rosa, sa fille c'est Maria Graza. Quelques heures plus tard au déjeuner nous ferons la connaissance des deux fils, Giovanni et Pietro.


Ce qu'il s'est passé depuis ce salve donné depuis la route pour que l'on connaisse toute la famille ? Leonardo nous a répondu depuis son champs. Il nous a invité à s'arrêter 200m plus loin dans sa maison pour prendre de l'eau ou un petit café que nous préparerait sa femme. Nous nous remettons donc en route et effectivement nous sommes attendus. Pas le temps d'être trop timides pour ne pas oser. Maria et Rosa ce sont des bras qui vous prennent tout de suite et vous emmènent. Alors il doit être moins de 10h et nous voilà à table, café et biscuits sur la table. Nous commençons à parler, simplement. Au fil de la discussion nous demandons ce qui est fait ici sur l’Azienda. Et nous voilà à goûter le fromage des vaches du paese, accompagné du merveilleux pain que fait Rosa avec la farine de leur production et dans leur four à bois. Il est 10h30.


Ah tiens ils ont aussi des bêtes qu'ils élèvent pour leur propre consommation.
Et nous voilà à goûter le salame de leur cochon et fabriqué...ici par Rosa. Il est 10h40.
Leonardo arrive alors pour une pause avant de retourner travailler dans les champs. Son frère fait du vin. Il sort une bouteille et nous sert un verre. Il est 10h45.

Il y a de merveilleux produits, tous de leur propre production et fait par eux même (kilomètre 0). Il y a surtout un moment magique, simple, heureux. Des sourires, des discussions, des éclats de rire. Rosa nous propose de rester déjeuner. Mais oui bien sûr nous acceptons, pas que nous ayons faim après cette dégustation magnifique, mais parce tout simplement nous sommes bien, heureux et nous n'avons pas envie de les quitter. Alors nous insistons pour donner un coup de main. D'abord auprès de Leonardo pour le travail au champs. Choux blancs. Alors auprès de Rosa et Maria qui vont préparer le déjeuner. Choux blancs. Elles nous invitent à aller faire un tour de vélo puis à revenir pour le déjeuner. Non non non on veut rester avec vous ! Partir n'aurait pas de sens. Alors on insiste. Et banco on peut participer. D'abord pour écosser les fèves. Et puis… Et puis nous faisons la pasta avec Rosa, avec leur farine. Des cavatelli. On met la main dans la pâte. Rosa nous montre aussi la technique pour les orrechiete (pas facile) puis pour les macaroni al ferro (difficile, molto difficile).











Pendant ce temps là Maria a mis au four du veau, leur veau, mais ça vous l'aurez compris, avec des patates et des oignons. Elle a aussi mis à mijoter des fèves extra fraîches dans de l'eau avec de l'oignon et de l'huile (de la maison, on arrête de préciser) puis elle a jeté des oeufs dedans pour les faire pocher. Ça s'appelle una cialledda, c'est typique du paese.

Il était 13h30 et il fallait aller chercher Giovanni à sinon arrêt de bus. Sur le chemin, Maria nous explique l'histoire de la région. On aurait roulé cette route en vélo aujourd'hui mais nous serions passé à côté de ces histoires.
Casa de Croco il brigante
Au déjeuner tout est incroyablement bon. Simple et bon ! Le veau est peut être la meilleure viande que j'ai mangée. Ça doit être lié à l'animal, certes, mais je crois que comme souvent ce souvenir ému d'un goût, en fait c'est celui de l'instant, du lieu et des gens.
Lorsque l'on sort de table il est 15h30. Le temps d'aller faire un tour dans les champs avec Leonardo, Rosa à déjà proposé à Maréva de mettre la tente ici pour la nuit. Oui bien sûr, c'est évident! Pas juste parce qu'il est 17h mais parce que ce moment est magique, cette journée est heureuse et elle ne doit pas finir pour aller rouler.


Ce soir de nouveau nous avons partagé leur table, leur bonne humeur, leur simplicité, leurs sourires et leur incroyable hospitalité.

Pour notre départ un sac complet de victuailles nous attend déjà avec un pain entier, une pancetta, des olives séchées au four et du fromage. Quelque chose me dit que Rosa et Maria vont encore le remplir demain...

Pourquoi une si longue histoire (et peut être ennuyeuse) ?
Nous avons donc 45mn, moins de 10km. Mais voilà exactement ce pourquoi nous faisons ça! La rencontre, le partage, l'humain. Des moments de bonheur purs et simples, des âmes pures qui inspirent qui rassurent et qui transcendent. Ces gens sont tout simplement ce que j'aimerai être et devenir. Ils concrétisent cette image un peu niaise et naïve que j'ai de l'âme humaine. Voilà tout ce qu'est ce voyage. Ce n'est pas avancer et aller quelque part. C'est faire grandir nos âmes, rencontrer l'humain. Aller le chercher, le montrer, l'exposer, l'écrire, le partager pour les moments de nous vies ou nous pourrions douter des Hommes.
Avec de telles rencontres comment ne peut on pas s'élever ? Il y en a tant eu sur notre route, toutes ces rencontres, ces portes qui s'ouvrent, ces bas qui enlacent, des coeurs qui se mêlent...
On n'a roulé sur 8km...
On n'avance pas mais qu'est ce qu'on progresse !
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