Vélo, c'est beau !, dodo

by - octobre 25, 2017

Voilà un mois que j’ai pris la route, tout quitté pour voyager à vélo avec mon frère. Un projet qui n'en est pas un puisqu’il n'a ni but ni durée définie. Ni queue ni tête. Un mois c’est court, mais cela permet déjà de se rendre compte de ce que sera le quotidien. Car même lorsqu'on décide la veille où aller et que faire le lendemain, une certaine routine s’installe.
Vindhya programme son réveil en général pour 8h mais immanquablement nous sommes éveillés avant. Réglés comme des horloges suisses, alors que souvent rien ne nous attend d’autre que la route (je n'ai d’ailleurs toujours pas compris pourquoi il s’obstinait à mettre un réveil…). Lorsque nous dormons sous tente, le départ se fait vers 9h30 – le temps de sortir du duvet, ranger les sacoches, plier le bordel et charger les vélos.
Notre vie pèse une vingtaine de kilos chacun
Quand nous sommes accueillis nous partons bien plus tard, après le luxe d’un petit-déjeuner et d’une dernière conversation avec nos hôtes. 10h, 11h… peu importe. Nous roulerons jusque là où nous pourrons, pas question de sacrifier ce moment d'échange.
Vindhya peut pédaler indéfiniment mais à la mi-journée mon estomac crie mate. Parfois j’ai cuit un peu plus de riz la veille au réchaud, parfois un hôte nous a donné du pain, de la soupe ou carrément de quoi festoyer – en tout cas jusqu'à présent, nous avons toujours eu de quoi manger.
Nous repartons, nous arrêtons pour admirer les lieux, découvrir, discuter.
Les boules plombées, on ne connaissait pas
À ce train, nous roulons rarement plus de 80km par jour. Si nous dormons dehors, vers 18h nous cherchons un endroit où poser la tente.
Pointe de Pordic
Vindhya la plante, je lance le réchaud (à condition qu'il ne pleuve pas). Et à 21h c’est plié, lecture ou dodo. Si nous sommes logés, une douche chaude, un bon repas et un chouette moment nous attendent.
La vue de notre chambre chez Françoise et Vincent
En un mois, j’ai perdu la notion du temps. Je ne sais jamais quel jour nous sommes, et cela n’a plus d’importance. Il y a parfois de la lassitude à pédaler mais finalement, cela aide à se recentrer. Et surtout, s’il y a des moments de la journée qui se ressemblent, il n’y a pas deux paysages, deux rencontres semblables. Chaque heure de ce voyage, que je l'aie vue passer ou non, m’a enrichie plus que ce que j’aurais jamais pu imaginer. Des heures heureuses.

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