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Velicita - un tour à vélo

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Pendant le voyage je me suis torturé l'esprit à essayer de comprendre, d'expliquer pourquoi et comment arrivaient ces instants, ces moments, ces rencontres qui m'auraient échappés une seconde plus tard. Chance, hasard, providence ?
Depuis 36 ans ces secondes, ces bonheurs et ces contrariétés qui s'enchaînent pour me mener là, précisément, en cet instant.
Je suis resté coi devant toutes ces petites choses, ces petits rien qui doivent s'aligner depuis si longtemps pour que le moment se produise.

Là, au milieu de nul part, à cet instant précis

J'ai arrêté
J'ai admis que le miracle ce n'est pas cette seconde précise.
Le miracle c'est que chaque seconde, celle ci ou une autre, offre une nouvelle histoire, un nouveau bonheur, un autre émerveillement.
Cette seconde aurait été différente, il y en aurait eu une autre.
Je n'ai pas à courir après les instants et les moments, j'ai simplement à les accueillir.
Autre seconde, autre bonheur, autre histoire.


Cette seconde...
Sacrée seconde !

Heureuse, mystérieuse
Fuyante et éternelle,
Impermanente.

Une seule seconde.
Un instant, un fragment,
Et tout est différent.

Une autre seconde
Une autre histoire
Un autre bonheur
Un nouvel émerveillement

Chaque seconde est unique
L'enchaînement forme l’infini.
La seconde éphémère
Qui se répète, encore et encore.

Elle s'échappe,
Pour se projeter dans la suivante
Formant ainsi le présent d'un passé
Et un futur à venir…
...Dans une seconde

Peu importe que j’aille vite ou lentement
Près ou loin
À gauche ou à droite
À pieds, en vélo, en train ou en métro
Avec joie, avec peine ou avec tristesse.
La seconde est un partenaire fidèle qui me suit partout, tout le temps.
Invariablement

Que j'en profite, que je la retienne ou que je la traverse.
Le sens de ma vie est de la vivre avec bonheur.

Vivre la seconde c'est créer l'instant
C'est faire du temps une Existence

Un jour je la quitterai
C'est le seul futur dont je suis sûr
Dans la prochaine seconde ou dans une éternité
Peu importe
Je serais heureux de l'avoir eu pour compagnon

Et elle elle restera toujours là
Fidèle
Pour vous et pour tous ceux à venir
Unique et multiple
Tellement généreuse que nous la partageons tous
Jamais elle ne s'épuise
Elle ne disparaît pas
Elle ne s'évanouit pas
Elle s'étire dans une éternité

Qui rempli et dépasse une vie d'homme

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2 mois. 2 mois déjà… 2 mois…
Il y a deux mois je quittais la Pologne. Par les airs. Vélo démonté, emballé. Je quittais la Pologne et je mettais fin à mon itinérance, à mon voyage. Fin à ces rencontres de bord de route, à ces émerveillements. Fin aux pains grignotés sous la toile de tente, fin à l’incertitude du où je vais dormir ce soir.
Fin à cette intensité de vie. Dans l’euphorie comme dans les doutes.
Et Maréva qui continue !


Déménagement

2 mois, c’est beaucoup. C’est 4 pays à vélo.
2 mois, c’est peu. Une vie à réorganiser. Et seulement quelques lignes sur un papier.

Dans l’urgence, se ré-équiper. 2 pantalons, 2 pulls, 2 t-shirts, quelques sous vêtements qui ne changeront pas tous les jours et une paire de chaussures "mettable". Le reste ? Ce doit être de l’accessoire.  

Appartement. 
J’ai quelques anecdotes comme derniers bulletins de salaire et mes sourires pour caution M le propriétaire. 
Bon OK alors à 36 ans je vais demander à un ami de se porter caution et je vais demander de l’argent à Môman. 
L’égo s’est amenuisé pendant le voyage, la vie est bien faite.

Et puis le quotidien quoi. Le rythme, la sédentarité, les horaires, l’entreprise, les objectifs. Et bien oui ça prend du temps. Plus que je ne l’aurai anticipé. J’aurais voulu arriver, exceller, apporter des solutions immédiates. Déjà dans un contexte plus classique ça n’arrive jamais, mais alors là... 
La patience s’est timidement immiscée dans ma vie pendant le voyage, la vie est bien faite.

Les journées passées sur une chaise, à l’intérieur, devant un écran. Des kilomètres oui, des textes au kilomètre.

Et oui, Mac ordi

Un corps aussi qui tant qu’il était sous la contrainte ne se posait pas la question de son fonctionnement.  Et comme par hasard, maintenant qu’il est dans le confort : excès, mal aux dents, gras et déchéance… Relâchement. Espiègle ! La facilité est un chemin bien tentant.

Bon tout cela au final c’est quoi ? Des tracas, des contrariétés ? Des contraintes ? 
Et bien non. Tout cela n’est qu’un éclat de joie. 

J’ai la chance d’avoir eu le choix. Le choix de cette situation privilégiée. Et le privilège de la confiance qu’on m’accorde. Je suis heureux. En itinérance ou sédentaire. Une vie différente. Mais heureuse.

Sur mon chemin ici au Nord il y a tant de belles rencontres. Des gens qui pensent et qui agissent. Qui s’engagent. Pour les autres. On cherche toujours ailleurs ce que l’on a devant soi. Devant soi ou en soi-même (si vous me lisez du côté du Souffle…).

Je suis là, au Souffle du Nord. Si heureux et privilégié de faire parti de cette équipe. Si gêné aussi.

Entre la volonté et l’inutile. L’envie débordante et les bras ballants. Les sourires, j’espère, toujours présents. Je veux mais je n’arrive pas. Pas encore. Pas encore totalement rentré, certainement. J’espère. 

Des gens aussi qui ont une histoire incroyable. Des accidents de vie terribles et injustes et des rebonds si forts, si puissants, si inspirants. Une lectrice notamment se reconnaitra. Et un futur astronaute.
Des aventuriers aussi, des vrais. 

Il y a aussi les amis retrouvés. Certes pas tous et pas assez. Mais les moments complices, les gardes d’enfant, les histoires racontés. Les éclats de rire, les verres partagés. Les maisons squattées. Entre Garonne, Seine et Youle.
Je suis entre la félicité et la frustration. L’envie d’être tout le temps partout avec vous tous à la fois. Mais toujours le bonheur d’être avec certains pour un moment fugace.

Alors voilà, j’entends souvent cette question : alors, c’est comment ? C’est comment… 

C’est bien, c’est beau, c’est intense. C’est différent mais c’est pareil. Les rencontres, les gens, les copains. Un humain pour un humain. Et l’Existence pour compagnon. Oui c’est bien, c’est beau, c’est joyeux. 

Le retour n’est pas difficile. Bien sûr il y a des moments nostalgiques. La nostalgie n’est qu’un retour sur le bonheur au final. Comme lorsque j’étais sur mon vélo et que je pensais à vous que je voyais plus régulièrement avant mon départ.

Je suis rentré, mais le voyage continue. Le voyage c’est une vie, une Existence. Qui change, qui prend des chemins inattendus, qui met sur ma route de si belles rencontres, de si belles âmes. En plus de toutes celles qui m’entourent déjà et me nourrissent : les vôtres. 

A ceux qui se demandent ce que ça fait de rentrer, je dirai que ça fait du bien ! Du bien comme tout ce que je pourrai faire d’autre : rouler, marcher, courir, travailler. 

Une vie qui se poursuit.

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"Fait pour quelqu'un, quelque chose de repartir, de revenir vers l'endroit d'où il est venu ; déplacement, voyage ainsi accompli". Voici comment le Larousse définit le retour. Alors qu'en est-il lorsque justement il n'y a pas d'endroit où revenir ? Quand on ne peut (ou ne veut) pas retourner là d'où on est parti ?


Ce voyage n'a jamais eu de but, il en va encore ainsi. Il continue à un rythme différent, celui des retrouvailles avec la famille et les copains, celui des rencontres. Parce que je ne sais pas où m'arrêter, parce qu'il me semble que je ne sais plus faire que cela, je roule. Je ne pensais pas qu'il serait aussi difficile de mettre un terme à cette vie nomade. J'ai du mal à me défaire de cette extraordinaire liberté : pouvoir laisser place à l'imprévu. Revenir sur mes pas pour une partie de frisbee ou une randonnée, décider au débotté de charger le vélo dans une remorque, faire un détour pour honorer une invitation à déjeuner...


La bohème devra bien cesser, je ne pourrai pas voyager éternellement, mais si seulement je pouvais garder un peu de la spontanéité qu'elle permet ! Je sais que je suis gonflée, ce périple m'a déjà tellement apporté, mais je cherche LA rencontre - avec un lieu, une énergie, une personne - qui me donnera envie de poser mes sacoches. Il y en a bien eu une, mais parfois les planètes ne sont pas alignées, il faut écouter la raison (pourquoi au fait ?) et j'ai poursuivi ma route en m'efforçant ne pas me (y) retourner.


Alors je poursuis mes flâneries, le nez au vent. C'est très égoïste comme attitude, je peux le faire grâce à ceux qui m'accueillent en courant d'air, à la dernière minute, à ceux qui m'accompagnent pour un bout de route, à ceux qui me laissent une clé sous le paillasson "au cas où", à ceux qui écoutent mes envies et m'aident à les réaliser, à ceux qui ont essayé de me suivre ou de m'attendre, à ceux qui continuent. Un immense merci à vous.


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Le vent souffle donc vers le nord, la région lilloise plus précisément. C'est là bas qu'est mon vélo et qu'il m'attend.



Déjà je veux vous remercier tous pour vos nombreux messages. D'inquiétude et d'enthousiasme, témoignant toujours de votre bienveillance. Après un an d'éloignement ça touche vraiment. MERCI !

Après une dernière (et première) rencontre ils m'ont donc confirmé leur confiance. Quel privilège !
Si je suis rentré, si j'ai arrêté de pédaler, si j'ai empanné c'est donc pour eux, pour cette association. Pour les personnes qui y travaillent au quotidien et ceux qui la soutiennent. Pour les valeurs qu'elle défend et les causes qu'elle propulse. Pour les supports qu'elle utilise : le sport et l'aventure.
L'association c'est Le Souffle du Nord. L'impression que ça me correspond bien. 


Ce virement de bord à été brutal et soudain. Précipité aussi. Mais il me dirige sur un chemin cohérent. Je m'y engage avec bonheur, enthousiasme et impatience. 

Il y a cette vie qui m'emporte. Toujours sur un chemin heureux. Je me sens comme sur un vélo qui file poussé par le vent, comme un bateau porté par un long surf sur une vague. 

Je nous attends aussi maintenant. Je nous attends autour d'une bonne bouteille de vin dans le bordelais, un bon fromage posé sur une table en Normandie, une frite à Bruxelles, une gaufre à Liège, un foot à Toulouse, du bonheur en Aveyron, à Font Romeu, dans le pays basque, des courses en montagnes, des escapades bretonnes, quelques exercices et une glace à Nice,  la chaleur des Vosges... Je vous espérerai aussi à Lille pour un potjevleesch et une bière si vous voulez. 
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Il est trop tôt pour partager autre chose que les faits. Les émotions sont là, bien présentes, mais encore trop intenses et confuses. Je ne suis plus voyageur à vélo. Demain je prends un avion qui me ramène en France. Mon vélo démembré dans son carton.



Je viens de voir disparaître ma vie matérielle derrière le comptoir de la poste polonaise et je réalise… Dernière nuit de ce voyage extraordinaire, intense, inspirant.

Poste de Gdansk
Tout s'est passé si vite ! Une opportunité, une confiance accordée, un courant qui passe. En quelques heures à peine il a fallu décider. Quitter la vie de voyageur à vélo. Quitter aussi l'option de rentrer à Toulouse, chez les copains et près de la montagne.
Sur un fil. Comme toujours.

J'ai fait le choix de suivre le chemin que la Providence semble avoir pour moi. Il y a énormément de signes… Et j'ai une confiance aveugle en ce qu’elle fait pour moi.
Alors il ne sert à rien de ramer à contre courant, de pédaler contre le vent. Je rentre. Pour une nouvelle vie, une nouvelle ville. Il n'y a de fin à rien. C'est une vie qui continue, un garçon qui fait son chemin. La joie, l'enthousiasme, les sourires, les rencontres, les découvertes… Il y a en encore tant à venir ! Je suis heureux et excité. Et je mesure ma chance, incroyable.

Un nouveau chapitre, et ses pages à écrire. J'espère y voir figurer le nom de chacun d'entre vous. Chiche ?
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Parfois je me demande si je ne suis pas maso... A aimer ces ciels de grain.


Quelques degrés en moins, le vent qui se lève. En quelques minutes seulement. Le ciel qui s'assombrit, comme si la lumière, le soleil lui même voulaient se mettre à l'abris.

Et, subitement, la pluie qui tombe. A torrents.
Je regarde ce ciel. Je contemple. Il y a cette profondeur de gris, presque noir. Et son intensité, qui tire sur le bleu. Il y a cet entre-deux, avec la lumière, tranchante à l'horizon.


Quelques minutes d'apocalypse seulement. Juste là au dessus de moi.  Et tout autour, la lumière. 
Et soudain plus rien. 

Le vent qui tombe. La pluie cesse et la douceur qui revient. Le système météo est emporté par sa propre intensité. Le ciel nettoyé. Il laisse derrière lui le calme d'après le vent, et les odeurs d'après la pluie. 

Je pense à ces marins, à ces skippers du Vendée Globe qui chassent ces systèmes météos. Soit pour les suivre, soit pour les fuire. 


Le spectacle est au-dessus sans aucun doute. Dans la lumière qui se cherche, dans ces dégradés qui se confondent. Et cette sensation égoïste en étant dehors, exposé, d'être le seul à en profiter.



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Tes rondeurs et ton profil charmeur. Voluptueuse, pulpeuse tu ne te laisses pas facilement découvrir. Des efforts il en faut. De la patience aussi, comme une ronde de séduction. On a été deux, trois et puis seul…


Il y a toi, ton assurance et ta prestance et ta beauté. Et moi. Maladroit, malhabile, gauche comme un adolescent face à sa dulcinée.
Ce n'était pas gagné. Trop grande, trop orientale, trop éloignée de ma culture européenne j'avais une appréhension. Je voulais te zapper, traverser sans te regarder, les yeux fermés.
Mais tu m'as pris la main. Tu as fendu ma carapace et j'ai aperçu la lumière. Une romance courte, comme une histoire de vacances. Déchirée par un train sifflant dans la nuit.


Mais je voulais lui donner un lendemain !
Plusieurs semaines j'ai patienté. J'ai fait des choix difficiles. Pris des décisions déchirantes. Une notamment. Laisser une partie de ce voyage sur le ponton de Batumi et bourrer mon sac à dos, déjà plein, d'inquiétude, de tourments, et de culpabilité. Pour toi !

Et toi tu étais là. Tu ma accueilli les bras ouverts, le sourire aux lèvres et la main sur le coeur.
Tu n'as pas pris une ride. Je t'ai retrouvé encore plus belle, plus riche, plus diverse et plus cultivée que dans mon souvenir pourtant frais. Tu m'as offert mon paradis. Des paysages, de la montagne, des plateaux et des vallées. Des routes asphaltées, d'autres abîmées. Des chemin de poussière, de terre blanche, rouge, grise. Un festival de couleur. Les ocres, le rouge, le bleu, ce gris bleu si intense… Une géologie parfois étonnante, toujours hallucinante.


J'ai eu les klaxons systématiques, les appels de phares, les arrêts en plein milieu de la route, les cris, les applaudissements. Les manifestations exubérantes, les saluts plus discrets, les bras qui s'agitent, les chapeaux qui se lèvent, les bâtons tendus bien haut. Les visages qui s'éclairent. Les enfants comme escorte.

Désolé je ne sais pas ralentir...

Plus d'un mois avec toi. Parmi les tiens. Une infinité de moments fugaces. Autour de nombreux thés, de bouteilles d'eau, de concombres, de tomates, de gâteaux, de melons et pastèques, de poires, de figues. Il n'y a aucune limite à la générosité des tiens. Et certainement pas la taille du sac à dos ni le fait d'être en vélo !
D'autres moments plus consistants. En famille toujours. Autour d'un déjeuner, d'un dîner, d'une soirée et d'une nuit. A sortir les vaches, faire le beurre, visiter les ruches, goûter le vin...
Des âmes, des amis sincères, que je viendrai revoir, il y en a à la pelle ! Ces rencontres qui ont illuminées mes journées et qui sont pour toujours un bonheur dans ma vie et un lien avec toi.

Je t'aime Turquie pour tout ça. Pour tes paysages, tes routes et pour tes habitants. Parce qu'autour du thé on retrouve souvent tout le village. Vieux et jeunes, petits et grands. Lorsque les femmes seront aux tables le tableau sera celui d'un paradis. Celui où les gens savent se retrouver, se réunir, et prendre le temps.
Parce qu'avec toi je n'ai jamais été en danger. Même dans tes coins les plus reculés, sans garde manger et sans opportunité d'en acheter pendant plusieurs jours j'ai toujours mangé plus qu'à ma faim. C'est l'hospitalité turque il paraît. Quelque chose qui paraît si simple, si naturel. Inviter, recevoir. Partager la même table, parler, échanger, même sans se comprendre par les mots. Pas un devoir ou une obligation, un plaisir.

Ce sentiment si pur et si intense d'être juste là a sa place. Une alchimie parfaite entre le lieu, le moment et le bonhomme.
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