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Velicita - un tour à vélo

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C’est ce qu'on nous demande le plus souvent, parfois sous la forme "Mais qu'est-ce qui vous a pris ?" ou encore "Que cherchez-vous ?". C’est la question qu’étrangement nous ne nous sommes pas posée avant de partir. Nous avons décidé de prendre la route sans nous interroger sur le sens de ce voyage. Nous savions simplement que le vélo était à nos yeux le meilleur moyen de nous déplacer et de nous ouvrir aux autres.
Au Rwanda en 2016
Nous sommes certains d'une chose : nous ne sommes pas partis en rébellion contre la société, ni fâchés avec nos emplois ou nos employeurs. Nous avons chacun quitté une vie que nous aimions, des boulots dans lesquels nous nous sentions bien, des amis présents – nous avons pris un départ serein. Cela change certainement la manière d'appréhender le chemin et les rencontres : la curiosité nous guide, pas la colère.
Le premier voyage à vélo, avec la Sista, en 2014
C’est peut-être moi que je cherche, ou ce que je ferai quand je serai grande, ou un endroit où me poser. Je n'ai aucune idée de qui je serai quand j'arrêterai ce voyage – dans un jour, un mois ou un an. À la question "Mais pourquoi faites-vous ça ?", je ne sais toujours pas quoi répondre d'autre que : "Pour vous rencontrer."
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Je n'y arrive pas, je ne m'y fais pas. Toutes ces rencontres, ces gens qui entrent dans nos vies pour quelques minutes, une nuit ou quelques jours au mieux. Je ne sais pas dire adieu, et je ne m'y résous pas !

Chacun laisse une trace indélébile, comme des petits cailloux semés. Quand on se cherche, c'est utile et précieux pour se retrouver. Et quand on ne sait pas où aller c'est inspirant. Comme un sentier qui se balise au fur et à mesure.
Il y a ceux croisés sur la route avec lesquels on roule, quelques minutes ou quelques heures. Il y a ceux que l'on trouve par hasard sur warmshowers et que l'on prévient souvent au dernier moment. Et il y a ces soirs ou l'on est annoncés. On va chez des gens chez qui on est recommandés. Quasiment tous étaient des inconnus avant la première bise ou la première poignée de main, souvent maladroite et retardée par l'encombrement de nos montures. Chacun nous offre des moments uniques, magiques. Un simple bout de route avec Noël ou Alexis. Une soirée, un repas, une bouteille de vin souvent. Un toit et une douche aussi. Les crêpes de Karen, la soupe de Kristell, le “tembled” de Vincent, le chocolat chaud de Françoise puis celui de Charlotte, le gâteau de Luce, les châtaignes, le foie et la saucisse de Pierre, les tripes et le jus de pommes chez Julien, la ficelle picarde de Véronique… La mousse au chocolat aux olives confites chez Sébastien !

Avec Daniel et Véronique
Il y a surtout ces échanges, ces discussions, ces partages, difficiles à décrire, impossibles à écrire. Cette simplicité chez Marion et Clément, les discussions sur le monde et son fonctionnement chez Vincent et Françoise. Tous ces nouveaux horizons découverts avec Pierre, Luce et Chêne. Aurélie et Fred avec qui tout est si évident qu'on a l'impression de les connaître depuis des années. Daniel et Véronique qui nous racontent l'usine et les valeurs dans le travail qui nous paraissent d'un autre temps, et pourtant… Le parcours, la démarche et l'histoire de Seb. Certains nous ont même présenté leurs amis. On a rencontré les familles de nos amis, les membres de la Team Thomas Ruyant (Et Thomas himself)... Je ne peux pas lister tout le monde ! Il y a même Sonia que l'on n’a pas rencontrée mais qui nous a laissé sa maison.

Vincent de la maison terre/paille
Toutes ces rencontres sont différentes, chacune est censée être éphémère. Et pourtant je n'y arrive pas. Je ne sais pas dire adieu. Je ne peux pas accepter que ces personnes si riches, si humaines, traversent juste ma vie pour quelques heures. Je ne conçois pas qu'elles puissent en sortir dès que l'on se quitte sur le pas d'une porte ou sur un bord de route.

Pierre et Chêne 
Chacune est un éclat de lumière par sa foi en l'humanité, la confiance qu'elle accorde à chaque personne et par les inspirations qu'elle nous offre. Alors tous les matins c'est pareil. Un petit déjeuner qui traîne pour ne pas partir, les derniers instants, toujours un peu gênés, les mêmes paroles prononcées : “aurevoir, à tout bientôt”. A tout bientôt…
Et cette incapacité à trouver les mots pour remercier, pour exprimer ce que je ressens, tout ce que ces moments déclenchent en moi. Les leçons, les inspirations, le réconfort… Comment le dire ? On laisse un mot, parfois un cadeau de ce que l'on nous a donné (les poissons de Marion). Mais toujours ce vide, cette frustration, un regret de se dire que ce n'est pas au niveau de ce qu'ils m’apportent. Et je ne parle pas de nourriture, lit ou douche. Trouver un jour un moyen de l'exprimer, de leur dire, de leur faire sentir… D'autant que chacun nous laisse un mot extraordinaire dans notre carnet.

Au moment de se quitter avec Julien 
La chance de se revoir ? Je ne sais pas mais ça ne tient qu'à nous. Chaque rencontre est liée à celle qui la précède car toutes ces personnes ont en commun cette hospitalité, cette simplicité et cette fraternité qui fondent un humain pur et cristallin qui apaise, qui rassure et qui réchauffe. Alors dire adieu serait comme briser un élan, une chaîne dont chaque rencontre est un maillon. Cette chaîne c'est elle aujourd'hui qui entraîne nos roues, qui avale les kilomètres, qui adoucit les côtes, qui réchauffe les corps, les cœurs. Et on se projette ensemble. On essaie chaque fois de trouver une occasion de se recroiser. Alors on se dit à bientôt. Oui on se reverra ! 
Sur un chantier de rénovation participatif, sur les routes, en Géorgie, en Norvège, au gîte, sur une course, un trail ou une rando... Au Jardin du Trèfle sans aucun doute, à La Cour de Rémi pour sûr… Et avec certains on s'est même déjà revu : Clément sur les docks du Havre. 

Je dois aussi parler des amis que l'on retrouve sur le chemin. Ysé que je n'aurai peut être jamais revue. Et qui après une belle pause à Lannion fait partie des gens que je ne perdrai plus jamais de vue.

Ysé
Gwen, Christophe, Estelle et Chloé. Un déjeuner et une après-midi si intense, si paisible aussi, si simple et naturelle. Depuis la première rencontre j'avais cette envie de les connaître plus intimement, de me rapprocher d'eux. Je savais qu'il y avait là des gens et un foyer en or. Et la décision de passer par Lille a été très fortement influencée par leur présence dans la région. Comme une envie de ne pas partir, et déjà la furieuse attente de les revoir ! 
Il y a eu aussi Jo, Marie Charlotte, Louisa et Celestine a Lavagnac. Puis Vincent, Nico, Emilie, Aurélie, Nico, Jeanne, Charlotte, Hervé. Au Havre puis à Lille. Que dire ? Je ne sais même pas ! Il y a la générosité bien sûr, la simplicité aussi, la complicité, les rires aux éclats, les enfants… Ils sont là pour nous comme si tout était normal. Se déplacer pour nous voir, les kilomètres, la fatigue. S'adapter à nos dates, tout organiser, nous prendre en charge.

Nico ×2, Mimi et Aurélie
Putain les copains !! Qui nous donnent tout sans rien calculer, comme si tout était normal ! Une claque dans la gueule. 
Lorsque l'on est parti et que l'on n’a plus de chez soi, c'est tellement bon d'avoir ces refuges qui jalonnent notre route. Voir les copains c'est si important. Ne pas disparaître pour eux. Malgré l'éloignement, malgré une route divergente. Voir grandir les enfants. Les sentir derrière nous. Recevoir juste un message, un mot, une photo ou même un simple commentaire...
Au moment d’écrire ces mots j'ai le torse bien trop étroit pour contenir tout ce que j'ai à l'intérieur quand je pense à tout ça ! Le cœur qui s'accélère avec cette impression qu'il grossit et qu'il va dégoupiller comme un bouchon. Les entrailles qui remuent. Et cette rage de se dire que l'on n'est pas grand chose. D'être pris en charge, mais surtout de les avoir là avec soi, de devoir remonter sur le vélo et les quitter. Alors cela me bouleverse et déclenche un raz de marée de questions.

Quel est le sens de tout ça ? Devenir une charge pour ses amis, leur imposer nos contraintes, s'éloigner, partir… Les enfants nés récemment que l'on ne connaît pas. Ceux qui vont arriver bientôt et je ne serai pas là. Les amis qui ont acheté une maison et je suis loin. Les coups de blues des proches que la distance ne permet pas d'atténuer. Les funérailles auxquelles je n'ai pas pu me rendre. Et pourtant il m'a tant donné et tant inspiré… Et tout ce quotidien que je ne partage plus avec vous. Accepter est difficile.

Le voyage est riche de rencontres et de rapprochements incroyables. Et chaque jour j'espère qu'il ne va pas m'éloigner du sens de ma vie : vous ! Je sens votre souffle dans mon dos, j'espère qu'il ne va pas mollir. Encore une fois lorsque l'on va quitter Nico et mimi demain matin, je leur dirai “aurevoir, à tout vite”. La chaîne se poursuit, l'élan ne s'essouffle pas. L'esprit sera triste, je sais que ça sera dur, mais le coeur sera plein. Prêt à accueillir les prochaines rencontres avec envie, avec surprise. Et impatient de recroiser les copains bien vite. Continuez à semer partout autour de nous de si belles rencontres. Faites fleurir vos amis, vos connaissances, votre famille sur notre chemin. En attendant de se voir cela nous rapproche !

Et prévenez les : non, je ne saurai jamais dire adieu...
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Isigny Le Buat
Les vélos étaient rangés sous le hangar. Les sacoches dispersées. La tente a séché.
Short et cycliste ont été troqués pour les affaires “de ville”, enfin de campagne.
Les pédales ne tournaient plus...les rouages se sont mis en route.

Un écrin
Cela fait 10 jours que nous n'avions pas roulé. 0km. À l'arrêt complet.
Lorsque j'imaginais cette Velicita j'osais avec un enthousiasme naïf projeter des moments comme ceux que l'on vit depuis que l'on a débarqué ici. Mais je n'imaginais pas qu'ils puissent se concentrer sur un seul lieu  en si peu de temps.

Nous étions au Jardin du Trèfle chez Pierre, Luce et Chêne. Le Jardin du Trèfle c'est une ferme bio, 26 laitières montbéliardes et la transformation d'une partie du lait en tome, fromage frais et yaourt.
On est bien ici hein ?
Pierre nous a accueilli un vendredi en fin d'après midi. On devait rester une nuit.
On n'est reparti que aujourd'hui mardi, soit 11 jours plus tard.

Une hospitalité naturelle et évidente qui met à l'aise. Il y a ici une atmosphère de sérénité et de respect. De la nature certes mais aussi des autres, de l'humain. Chaque journée passée ici est une invitation et une stimulation à évoluer, à se poser des questions, à se reconsidérer. Sous le regard bienveillant de chacune des personnes sur la ferme on peut s'ouvrir et se libérer de certaines chaînes.
Que l'on est libre lorsque l'on est sans aucun jugement sous le regard de l'autre.

Il s'est passé tant de choses en si peu de temps… Un rêve d'enfant réalisé, des intuitions confrontées à la réalité, des travaux manuels confiés, des blocages déverrouillés, des introductions à tant de choses de la terre, des leçons à prendre sur les rapports humains, une ouverture sur le monde et sur les choses, une initiation à la conscience de l'esprit…
Préparation de la traite 
Tout à changé la bas. Mon rapport au temps, au voyage, au fait d'avancer, de rouler, aux objectifs, à l'organisation des journées, la structuration de la vie. Mon rapport aux choses, aux gens, a la nature.. Mon rapport à moi, mes capacités, ma confiance, mes envies, mes buts.
Il y a ces rencontres que l'on accueille avec émerveillement. Celles ou il est difficile de partir le lendemain et de se dire que l'on se quitte. On voudrait se dire aurevoir et à bientôt et il est décevant de s'imaginer une vie dans l'absence.
Celle ci est différente. C'est une rencontre qui vous pénètre, qui entre en vous. Il n'y a pas de lendemain, il y a un hier, un avant. Et il n'y a pas d'aurevoir car je sais que chaque pas que je ferai a présent sera posé en partie sur les trèfles de ce jardin.

Je suis parti tout petit en ne sachant pas faire grand chose et en ayant surtout peur de faire tout ce que je ne sais pas faire et que je ne maîtrise pas. Je ne suis pas plus grand ni plus doué mais ma peur s'est estompée. Pierre, Luce et Chêne par leur bienveillance, leur patience et leur confiance m'ont initié à plein de choses. Et ils m'ont poussé à me lancer, a faire, a me tromper sans honte. Et à aboutir.
On n'a pas bougé mais ils nous ont propulsés

Je l'ai déjà écris : en quittant tout je ne partais en croisade contre rien ni personne. Je ne suis pas anti système, et j'ai conscience d'en être un pur produit. Aujourd'hui j'en suis juste arrivé à un moment de ma vie ou je recherche quelle est ma place dans ce système et comment contribuer à le rendre meilleur. J'ai entendu Eric Bellion (navigateur) dire pendant le Vendée Globe l'année dernière “pour avoir quelque chose que tu n'as jamais eu il faut faire des choses que tu n'as jamais faites”. Je crois que dans ces mots il y a un peu du sens de ma Velicita.

Partir au rythme régulier et doux de la pédale, rencontrer, partager, découvrir, s'ouvrir, se découvrir, s’émerveiller, reprendre le contact et être acteur de chaque instant de sa vie. Ce ne sont pas des mots ni des intentions c'est une action mise en route depuis le premier coup de pédale.

Et ici au Jardin du Trèfle tout s'est accéléré. J'ai trouvé un environnement qui m'a propulsé sur mon chemin.

Ici je peux toucher du doigt, la formule prend tout son sens, le métier de fermier, le contact quotidien avec la nature, la dépendance aux éléments.  Il y a aussi ces choses si simples mais dont je m'étais tant éloigné. Travailler en fonction du jour, la dépendance à la météo, les cycles et micro cycles de la nature… Il y a encore quelques mois un changement d'heure ne modifiait rien dans mon quotidien. Mon téléphone qui est mon réveil se mettait à la nouvelle heure tout seul et des réunions qui commençaient à 9h la veille commençaient toujours à 9h le lendemain. Ici se caler sur l'heure solaire ou non est un vrai choix impliquant. Pour les vaches, habituées au rythme de la traite, parce que 3 personnes assurent les traites et qu'il faut que chacun s'accorde, notamment en fonction des enfants dont les journées vont également se trouver décalées.

J'ai vécu aussi un retour à mes sens. Toucher un mur pour voir s'il est lisse et bien poncé, étreindre un veau de 2 jours pour le calmer en lui donnant le biberon, ressentir sa panique et lui parler, écouter les bruits, les sons, goûter le caillé pour voir s'il est prêt, contempler la beauté d'un paysage lorsque l'on est dans un champs à désherber… Savoir aussi ralentir, se poser, s'arrêter.
Ce n'est pas niais, c'est un mode de fonctionnement qui me procure de la joie dans tout ce que j'ai fais ici. Toucher, sentir, ressentir, écouter, humer, contempler.

J'ai l'impression d'avoir trouvé au Jardin du Trèfle le terreau fertile à mon épanouissement personnel. Tout plein de petites graines réunies sur un seul lieu et qui ont germées en si peu de temps. J’accueille tout cela avec surprise certes mais surtout avec émerveillement.
Ici j'ai joué du violoncelle moi qui n'ai plus jamais osé ne serait ce que toucher un violon depuis 20 ans suite à un traumatisme vécu a l'école de musique.
Ici j'ai réalisé un rêve d'enfant en participant à la fabrication de fromages.
Ici j'ai été initié à la méditation moi qui voulait essayer depuis plusieurs mois.

J'ai aussi appris, énormément, et découvert. J'ai ouvert mon horizon.
Par ignorance je ne savais pas que la peinture pouvait se fabriquer si simplement avec des patates et de l'eau.
J'ai aussi appris que l'on pouvait construire une maison de terre et de paille. Des choses bêtes et évidentes mais auxquelles je n'ai tout simplement jamais été exposé.
Si si, des murs en terre et en paille 
Je voulais que ce voyage m'ouvre de nouveaux horizons et me donnent de nouveaux points de vue sur les choses. Je peux dire qu'en ne pédalant pas j'en ai découvertes ici des choses inconnues et encore inexplorées.

Ici surtout j'ai rencontré Pierre, Luce, Chêne et grâce à eux François, Karine, Henriette, PAF, Julien, Maggy, Kim, Oliver, Vincent, Elsa, Paul, Youri, Karine, Sam, Hervé… Oui oui tout ça en quelques jours seulement, et il en manque. Sous leurs yeux bienveillants certains freins ont lâché, beaucoup d'autres se sont desserrés. Jamais, à aucun moment je ne me suis senti jugé. Comme si chacun ici par son simple état d'être vivant disposait d'un crédit illimité de confiance. Et je peux dire que ça encourage à se lancer à bras le corps dans des choses ou l'on ne se serait même pas projeté mentalement avant. Comme poncer et enduire un mur moi qui n'est pas manuel. Comme jouer d'un instrument moi qui est handicapé de la musique. Comme se montrer brut, comme on est, moi qui est toujours caché.
Il a même été question a un moment que l'on danse Maréva et moi… C'est pour dire !

Pierre et Luce ont la patience de perdre du temps à expliquer, à transmettre, souvent bien au-delà du nécessaire. Ils ont également l'engagement de faire ensemble dans la convivialité et le partage plutôt que de laisser faire seul et de s'occuper d'autre chose. J'ai trouvé ici la bienveillance qui est naturelle. Des gens qui se tournent vers l'intérieur d'eux mêmes plutôt que de juger les autres. Des gens qui regardent leurs défauts sans en trouver aux autres. Des relations humaines fortes et évidentes. Avec parfois le fracas de vagues d'âmes a fleur de peau qui cassent puissamment sur les rochers côtiers avant de se retirer paisiblement. A les regarder dans leur maturité et leurs rapports on a tout simplement déjà l'impression en n'étant que spectateur de devenir un meilleur humain.

Nous avons toujours du mal a définir notre projet lorsqu'on nous demande ce que l'on fait. Pierre qui sait tant écouter a trouvé dès le premier jour une définition qui me convient parfaitement: on fait le tour de l'univers de l'humain. Oui Pierre c'est exactement le chemin que je veux prendre. Et grâce à vous cet univers est plus beau encore que je ne l'imaginais!

Je veux juste souhaiter simplement a chacun de trouver son Jardin du Trèfle sur sa route.

Maintenant il était temps de partir. Je n'appréhendais pas car j'ai profité de chaque instant. Il n'y a pas de manque car cela suppose le vide alors que je pars remplis. Bien sûr j'aurai des pensées pour les levers, les jeux avec Chêne, les discussions avec Pierre et Luce, les séances de méditation, et tout ce quotidien qui s'était mis en place et qui s’intégrait si bien dans nos vies. Les noisettes a casser, les châtaignes, les repas ensemble, les “leca leca” de Chêne...
Ces moments, cette rencontre sont de la trempe de ceux qui ne souffrent pas de la distance et de l'éloignement. Le Jardin du Trèfle va m'accompagner sur la route pour  tous les kilomètres. Et sur mon chemin intérieur pour mon évolution toute ma vie. Puis on a parlé de partager un bout de route, de Géorgie, ce serait merveilleux.

Un jour je sais que je pourrai décrire cette expérience autrement, plus finement et avec d'autres mots. Tout est encore confus.

Mais ce sera pour un autre temps, ça se fera naturellement. 
Ce voyage est décidément merveilleux et il prend tout son sens au gré des rencontres que l'on y fait.  

Alors Yallah !
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Voilà un mois que j’ai pris la route, tout quitté pour voyager à vélo avec mon frère. Un projet qui n'en est pas un puisqu’il n'a ni but ni durée définie. Ni queue ni tête. Un mois c’est court, mais cela permet déjà de se rendre compte de ce que sera le quotidien. Car même lorsqu'on décide la veille où aller et que faire le lendemain, une certaine routine s’installe.
Vindhya programme son réveil en général pour 8h mais immanquablement nous sommes éveillés avant. Réglés comme des horloges suisses, alors que souvent rien ne nous attend d’autre que la route (je n'ai d’ailleurs toujours pas compris pourquoi il s’obstinait à mettre un réveil…). Lorsque nous dormons sous tente, le départ se fait vers 9h30 – le temps de sortir du duvet, ranger les sacoches, plier le bordel et charger les vélos.
Notre vie pèse une vingtaine de kilos chacun
Quand nous sommes accueillis nous partons bien plus tard, après le luxe d’un petit-déjeuner et d’une dernière conversation avec nos hôtes. 10h, 11h… peu importe. Nous roulerons jusque là où nous pourrons, pas question de sacrifier ce moment d'échange.
Vindhya peut pédaler indéfiniment mais à la mi-journée mon estomac crie mate. Parfois j’ai cuit un peu plus de riz la veille au réchaud, parfois un hôte nous a donné du pain, de la soupe ou carrément de quoi festoyer – en tout cas jusqu'à présent, nous avons toujours eu de quoi manger.
Nous repartons, nous arrêtons pour admirer les lieux, découvrir, discuter.
Les boules plombées, on ne connaissait pas
À ce train, nous roulons rarement plus de 80km par jour. Si nous dormons dehors, vers 18h nous cherchons un endroit où poser la tente.
Pointe de Pordic
Vindhya la plante, je lance le réchaud (à condition qu'il ne pleuve pas). Et à 21h c’est plié, lecture ou dodo. Si nous sommes logés, une douche chaude, un bon repas et un chouette moment nous attendent.
La vue de notre chambre chez Françoise et Vincent
En un mois, j’ai perdu la notion du temps. Je ne sais jamais quel jour nous sommes, et cela n’a plus d’importance. Il y a parfois de la lassitude à pédaler mais finalement, cela aide à se recentrer. Et surtout, s’il y a des moments de la journée qui se ressemblent, il n’y a pas deux paysages, deux rencontres semblables. Chaque heure de ce voyage, que je l'aie vue passer ou non, m’a enrichie plus que ce que j’aurais jamais pu imaginer. Des heures heureuses.

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Cher GPS,

Tu m'as bien souvent sortie de situations délicates. Déjà l’an dernier au Rwanda, lorsque j’ai voulu m’aventurer sur des pistes, tu es parvenu à me remettre sur le droit chemin.


Ça n'est pourtant jamais simple entre nous. Tu as essayé par deux fois ces derniers temps de m'envoyer sur une 4 voies ou, à l'inverse, de me faire passer sur des chemins envahis par les ronces.
Tu m’as fait faire des détours, des demi-tours, mais je n’ai pas toujours perdu mon temps. Souviens-toi il y a 3 semaines lorsque tu n’as pas été capable de m’aider à sortir de la forêt d’Écouves, tes approximations m'ont permis de rencontrer Marcel. Rien que pour cela je me dois de te rendre hommage.


Je suis tout de même souvent tentée de te remplacer par des cartes mais le problème de ces dernières, c’est qu’elles me mettent face à ma propre incompétence. Sur toi au moins je peux me défouler. J'ai récemment commencé à suivre des véloroutes et je te délaisse.



Il faut dire que j'en ai assez que tu me proposes de rouler (par exemple) 54 km avec 800 de dénivelé positif en 3h20 - jai une randonneuse, 20kg de bagages et pas vraiment la condition physique appropriée Et tu le sais, nous nous connaissons suffisamment. Mais finalement je ne serais pas étonnée que tu cherches à m’humilier, ça serait de bonne guerre.

Aller, sans rancune et à demain !
Maréva

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Six jours pour relier Corsen et sa pointe. Six jours après avoir quitté travail, appartement, routine, confort et amis. Une semaine de vélo à s'éloigner de Toulouse. 1 100km pour rejoindre la Bretagne. 

On y est ! Tout s'est enchaîné en seulement 2 petits jours. Éteindre l'ordinateur, partager un dernier moment convivial avec les collègues. Puis une (longue) soirée avec les amis. Et dès le matin, les yeux encore embrumés, déménager, nettoyer, préparer ses affaires et rendre les clés. Pas eu le temps de réaliser.

Samedi 30 matin je quitte Toulouse sous un ciel blafard. Comme si les doutes du départ venaient obstruer l'horizon.
Les premiers coups de pédales pour rejoindre le canal latéral. Le cerveau en ébullition.
J'ai déjà emprunté ces chemins a vélo mais toujours pour aller quelque part et revenir ensuite chez moi.
Pas cette fois.
Je dois rejoindre Maréva en Bretagne à la pointe de Corsen. Et je dois y être le vendredi ou samedi suivant soit 7 jours pour remonter la France.
J'ai tenu le timing et j'ai aussi appris certaines choses, parfois à mes dépends.

Qu'est ce que je retiens de cette semaine ??

Un mot me vient, saillant et acéré : humilité. Tiens j'avais oublié ça dans mes bagages...
Pourquoi ?
Parce qu'en gros je suis parti dans cette aventure comme je partais en week end.

En itinérance on est vulnérable. A la météo, la pluie, le vent. Au milieu routier, les voitures, les camions. On est vulnérables aussi car point de refuge acquis si l'on veut s'abriter.

Pendant 3 jours j'avais décidé de tester le concept : ne faire qu'avec ce que j'avais, ne rien acheter et dormir sous la tente.


Alors oui ça a été dur.
La météo. Les deux premiers jours sous une pluie diluvienne, qui ne cesse jamais et détrempe tout. La volonté peut fondre sous la pluie, comme un sucre dans un thé chaud.
La distance. Chargé, impossible de couvrir 250km comme je l'ai eu fait sans tout ce barda.
Le manque d'énergie : 3 jours, 190km puis 170 puis 160 avec en tout et pour tout un seul repas, 3 compotes et un cake anglais récupéré de mon pot de départ. Je pense avoir perdu 5kg sur les 3 premiers jours.
Mettez en plus une pédale cassée...

Toute cette remontée j'ai eu l'impression de pédaler a contre courant. Je devais avancer, j'ai enchaîné les grosses étapes a plus de 150km par jour. Pas le temps de s'arrêter, de rencontrer, de partager. Tout le contraire de ce que je veux faire.

Mais... Mais mais mais mais
Tout n'est pas à jeter . Bien au contraire.

Sans vous...rien !

J'ai mesuré l'importance de l'entourage, encore. La Gote-Tex offerte la veille du départ par les amis qui ma sauvée la vie.
Le téléphone payé lui aussi par les amis qui a été indispensable pour se diriger.
Jo qui vient me chercher le premier jour et qui charge le vélo pour les 20 derniers kilomètres que je n'aurai pas pu faire jusqu'à lui. Et toute sa petite famille pour un repas indispensable et un moment réconfortant après une si pénible première journée...
Et tous vous messages. Je ne réponds pas à tout, j'essaie, mais chaque mot reçu me donne envie d'avancer avec la banane. 

Les rencontres 

Il y a eu Marion et Clément puis Karen qui m'ont accueilli sur la route. Enfin des rencontres et du partage. On touche au vrai. Je devrai même revoir Clément au Havre. Et Karen pourrait être de nouveau un bon point d'ancrage si l'on revient dans la région. 

Le physique 

Et bah ça tient. Même sur un gros rythme et même en mangeant peu. J'ai un peu approché la limite et je mesure mieux l'importance de manger maintenant. Un apprentissage qu'il valait mieux faire maintenant.

J'ai aussi apprécié les paysages et j'ai  (ap)pris la routine de vivre dehors. 

En retrouvant Maréva 1 jour avant la date prévue et une étape avant Corsen je me sentais prêt et j'avais une sacrée envie de commencer vraiment le voyage ! 
Yallah 

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Le petit départ (celui donc qui précède le moyen et le grand), ce furent 3 jours et 300 km entre Chouzé-sur-Loire et Caen. Et ce que je retiens de ce trajet, ce sont les rencontres.
D’abord il y a eu ces gens sur le bord de la route qui m’ont encouragée, parlé longuement ou ont rempli mes gourdes puis, au terme du premier jour, il y a eu Béatrice, Alain et leur fille Tiphaine, mes hôtes Warmshower. Déjà sur leur profil ils m'étaient sympathiques : ils y précisent simplement que s’ils sont chez eux, leur porte est ouverte. Cela en dit long sur leur générosité… Leur compagnie et le repas furent également délicieux. Je suis repartie le lendemain matin les sacoches lestées d’une tablette de chocolat et d’un sandwich aux rillettes et le cœur léger. Mais mon enthousiasme a rapidement été douché par les difficultés à sortir du Mans et à trouver la bonne route. J’avais décidé de rouler jusqu'à Sées. À 16h30 j'étais encore à 30km et j’ai commencé à me demander ou j’allais poser la tente.
 Le GPS me faisait tourner en rond, le temps passait, je fatiguais… Perdue dans la forêt d’Écouves, j’ai tenté de m'orienter à la boussole, sauf que je ne suis pas Indiana Jones. Au dixième chemin emprunté, je me suis arrêtée dans une fermette demander ma route. Deux gars sur un tracteur bossaient dans la cour : gars n°1 "Vous allez à Sées ? Mais vous n’êtes pas du tout sur la bonne route, si vous continuez par là c’est chez moi que vous allez dormir" Moi "Chiche !" Lui "Ça ne me dérange pas, j'ai deux chambres et je suis seul." Voilà comment je me suis retrouvée chez Marcel, 63 ans, jardinier communal mis à la retraite suite à un infarctus.
Marcel a une modeste maison avec des terres, 12 poules et un cochon qu'il a appelé Macron. Après avoir terminé leur labeur – le temps que je prenne une douche – Marcel et son ami Dominique s'envoient un whisky et me racontent leurs souvenirs d’internat, dortoirs de 120 lits et réveils brutaux au milieu de la nuit pour des garde-à-vous qui pouvaient durer une heure. Marcel glisse qu'il est un gosse de l’Assistance, je n’ose pas en demander plus mais quand il en parle, ça sonne vraiment comme le contraire d’un enfant de l'amour. Dominique parti, il farfouille dans son réfrigérateur pour mettre des restes sur la table, s'excusant de ne pas avoir préparé à dîner. On mange côte-à-côte face à la télé. Il n’a pas l'habitude d’avoir de la compagnie Marcel, mais même s'il ne l'exprime pas (il dit : "Ça me dérange pas"), j’ai l'impression que ça lui fait plaisir d'échanger. Cette soirée est en tout cas inoubliable pour moi. Le lendemain matin lorsque je me suis levée, Marcel était déjà parti nourrir Macron et il m’avait préparé un café et des tartines.
J’ai chargé mon vélo, il m’a dit que s’il n'avait pas eu le rendez-vous pour son contrôle technique il m’aurait déposée et me propose de repasser si besoin, "ça ne (le) dérange pas". La journée fut tour-à-tour belle, pénible, enthousiasmante et ennuyeuse et je suis arrivée rincée (dans tous les sens du terme) chez l’ami Guillaume, qui par sa compagnie a lui aussi sauvé ma journée.
Ce sont les Béatrice, Alain, Tiphaine, Marcel ou Guillaume qui donnent tout son sens à ce voyage. Ces rencontres n'ont pas de prix, elles sont le moteur de notre périple.
Maréva

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Sur le papier c'est simple : mon vélo, Maréva, pas d'itinéraire, pas de date de retour et pas d'argent. J'ai encore du mal à mettre des mots, mais il y a une forme de résistance peut être, mais surtout une féroce envie d'humain.


Qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? On m'a tant et tant posé cette question. Aujourd'hui adulte je me demande s'il y a dans ma vie une partie de mes rêves d'enfant. Je ne crois pas avoir un jour répondu que je travaillerai, que je gagnerai beaucoup d'argent et que je serai estimé (ou pas) pour ma réussite et ma performance.

Alors oui aujourd'hui j'ai cette envie en moi de me recentrer, de me remettre en cause, de me remettre aussi un peu en danger.  J'ai cette impression aujourd'hui de subir un peu ma vie et d'en être en permanence détourné de l'essentiel. Je me vois un peu comme un hamster qui court et court dans sa roue qui ne va nul part. Pour aller quelque part, il me faut aujourd'hui sortir de cette roue et tracer un autre chemin.

Dans ma tête, en tout cas pour ce qui est conscient, aujourd'hui je ne fuis rien. Et je ne dénigre pas ma situation ni ne juge tous ceux que j'y côtoie quotidiennement. Je suis un privilégié, il n'y a pas débat. Je ne retrouverai peut être plus jamais une telle situation sociale : un bon travail intéressant et dans lequel on me laisse pas mal de liberté, un très bon salaire, un 4/5ième, des collègues qui sont, pour la plupart, des amis... J'ai réuni presque tous les critères de réussite du jeune adulte qui rentrait il y a quelques années en classe préparatoire éco après son bac.

Le vélo s'est imposé assez naturellement. Ce n'est pas un but en soi, rouler pour rouler, ça ne l'a jamais été. Mais j'aime le déplacement à vélo, j'aime son rythme, j'aime la possibilité de petites routes et de petits chemins cachés. J'aime surtout qu'il laisse tant de place à la rencontre !

Maréva ? Pareil, tout a été assez naturel. Hop deux mots sur une vague idée de ce que j'ai dans la tête et la voilà sur mon porte bagage, comme une évidence. Mais comment en est-on arrivé là, tous les deux aux trajectoires pourtant si différentes. Nous ne nous sommes jamais vraiment influencé au sujet du vélo. Alors comment cette évidence de tout quitter et de partir ensemble a-t-elle pu s'imposer si naturellement et avec tant de force ? Les réponses viendront peut être, au fil des tours de roue...

Sans itinéraire, sans date de retour et sans argent

Le triptyque est assez simple. L'objectif est de se laisser la possibilité de voyager à l'envie, de se poser parfois, de ne pas calculer.

Depuis que j'en parle autour de moi il y a un peu de tout.
Je vois sans y prêter attention le regard de ceux qui jugent et les sourires narquois.
Je mesure l'incompréhension, l'incompréhensible, et j'entends avec tendresse et humilité les interrogations et les doutes.
Je suis sincèrement touché par l'inquiétude, et je suis galvanisé par l'enthousiasme et les encouragements.
On me parle de fuite ou de rupture, mais le mot qui vient à moi c'est une émancipation.

Il y a plusieurs sens à un tel voyage, et on peut y voir une certains volonté de rupture : partir, fuir ou quitter. On me parle aussi parfois de liberté.
Ce n'est pas tout à fait ce que je ressens.

Émancipation

Oui voici le mot qui me vient le plus spontanément à l'esprit lorsque je réfléchis à ce projet. Une forme d'émancipation. S'émanciper de ce rythme imposé, effréné. Se soustraire aux jugements basés sur des critères de réussite et de performance. S'affranchir de l'argent qui rend fou et absurde, et qui change en profondeur notre rapport aux choses, notre rapport aux gens.
Est-ce que je recherche quelque chose ? Oui certainement. Je cherche à éprouver mes idéaux naïfs : la beauté du monde et la bonté des Hommes. Je les aperçois parfois dans mon quotidien mais je les sens comprimés, bridés. Alors peut être qu'en s'émancipant du système, je les retrouverai libérés ?

Avec vous

Oui je m'émancipe d'une certaine forme de vie sociale. Par contre il n'est pas question de vous quitter vous que j'aime et qui comptez tant dans ma vie. Alors c'est la raison d'être de ce blog, garder le lien avec vous, partager l'aventure et vous y impliquer.
Je ne suis pas parti et je sais déjà que c'est le manque de vous qui me fera revenir...
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J'ai essayé de ne prendre que le nécessaire, il a donc fallu me poser la question : « Qu'est-ce qui est essentiel ? » La réponse est personnelle, mais pour moi il est fondamental de 1/ne pas avoir froid 2/donc d'éviter d'être mouillée 3/de bien dormir. Avoir le minimum de poids est également un facteur important, pour me limiter je vais essayer de ne prendre que deux sacoches. L'idée était de partir au maximum avec ce que nous avions déjà et de compléter avec du fabriqué en France ou en Europe (articles signalés par une *) autant que possible. Voici donc ce que je trimballe :

VÉLO
J'ai depuis 5 ans une randonneuse Surly LHT, le « vélo tour du monde » par excellence (comprendre lourd, solide, capable de porter des charges importantes en plus de mon propre poids et mécaniquement assez facile à appréhender). Je l'ai surnommée Bertha... Elle est en acier et notamment équipée de porte-bagages avant et arrière, d'un dérailleur Shimano Deore 9x3, d'une guidon multiposition et d'une selle Brooks* moulée par mon anatomie – je n'ai jamais eu mal au derrière avec
2 sacoches arrière, 1 de guidon et 1 sac de transport Ortlieb*, imperméables et robustes (allemands quoi)
1 casque
2 bidons de 1L

VÊTEMENTS

Les habits pour troller
2 tee-shirts manches courtes et 1 manches longues en mérinos Reda*. C'est agréable à porter car ça régule bien la température du corps mais hyper fragile. Je suis mitigée
1 tee-shirt manches longues et un legging en mérinos épais Ortovox* : ça je kiffe, c'est vraiment chaud et confortable
1 doudoune en duvet d'oies Incredilite Endurance de Cumulus*
1 veste imperméable et à peu près chaude Bermudes*, que j'utilise en guise de polaire
1 pantalon léger North Face
1 pantalon épais Fjallräven
1 vieux vieux short
4 culottes

Les habits pour rouler
1 maillot Maloja
2 cuissards : un à bretelles Santini et un sans bretelles Assos*
1 veste (modèle Balance) et 1 pantalon étanches Alpkit
1 coupe-vent Odlo
3 paires de chaussettes Versus résistantes, confortables et belles – offertes par Vincent – et 1 paire Sealskinz chaude et étanche
2 brassières
Des jambières et des manchettes
1 paire de baskets Specialized. J'ai opté pour des chaussures de VTT car il faudra que je puisse randonner avec (je ne prends pas d'autre paire). Elles pourront être adaptées sur des pédales automatiques si l'envie me prenait un jour de pédaler rond
1 paire de sandales Keen qui ne craignent pas l'eau
1 tour de cou* Sunday Speed Shop offert par Pierre
1 paire de gants de soie*, 1 paire de gants windproof et 1 paire de moufles waterproof Sealskinz (stratégie de l'oignon)
Des mitaines Maloja
1 bandeau Le Drapo*
1 paire de lunettes de soleil offertes par Sanjay

DODO

Nous avons une tente autoportante Hilleberg Allak* spacieuse, confortable, solide et... lourde. C'est le prix à payer pour du matos de ouf douillet et fabriqué en Europe
1 couverture de survie
1 sac de soie*
1 matelas Prolite de Therm-a-rest*. J'aurais sans doute pu faire sans mais la récupération, c'est important...
1 duvet en plumes d'oies Triple Zéro Petit Astazou 600* fabriqué artisanalement à Durfort offert par Maman. Peut-être ce qui se fait de mieux en la matière. Normalement j'en ai pour la vie. Avec ça + la tente + les vêtements Ortovox + la doudoune, je devrais pouvoir survivre en haute-montagne

LA CUISINE
Un réchaud Primus Omnilite censé fonctionner avec tous types d'essences, du gaz, du vin plein de volatile, offert par Papa. Le gros défi sera de réussir à l'allumer sans le vendeur du Vieux Campeur pour m'aider
Une marmite pliable Sea to Summit. On pourra royalement manger des pâtes, du riz, de la soupe et de la bouillie d'avoine
Une tasse pliable Sea to Summit offerte par Betty
Une bassine pliable Sea to Summit (sont forts en machins qui se plient)
Un mug en émail que j'adore
Des couverts Light my fire*
Un Opinel* n°7 lame inox offert par Emma il y a quelques années et un n°9 lame carbone offert par Jean
Une serviette* récupérée à Amarante (promis Chef, c'était une de ménage) qui fera surtout office de torchon
1 poche à eau MSR Dromadry de 6L

LE KIT RÉPARATIONS
Des kilos de rustines et de colle
2 jeux de patins
1 chaîne
1 câble de freins
2 chambres à air
1 pompe offerte par JB
2 démonte-pneus
1 multi-outils
1 petite bombe de WD 40
1 rouleau de gaffer
1 tube de colle Seamgrip

L'HYGIÈNE
1 trousse de toilette avec brosse-à-dents, dentifrice, mooncup, coupe-ongles, pince à épiler
1 savon-shampoing-lessive
Du papier toilette
1 serviette microfibre qui ne prend pas de place et n'essuie rien

LA SANTÉ
Malgré un père médecin et une mère infirmière, nous avons été très très (trop) légers là-dessus. Je pense que mes vaccins sont à jour, j'ai pris un rendez-vous chez le dentiste avant de partir et c'est tout.
Merci Maman pour la conception de la trousse de secours : pansements, coton, Aspivenin, désinfectant, anti-à-gogo (diarrhéique-vomitif-douleur), sparadrap, crème pour calmer les brûlures, bandages, compresses, paracétamol bref, plein de trucs dont j'espère ne jamais avoir à chercher l'usage
J'ai ajouté des huiles essentielles (tea tree, niaouli, lavande, ravintsara, menthe poivrée)

DIVERS
1 corde pour faire sécher le linge et me flageller quand je n'aurai pas réussi à avancer
1 livre qui sera échangé en route
1 smartphone cassé pour les photos
Mon passeport
Des sacs de congélation, hermétiques et pratiques pour le savon par exemple
1 briquet
1 carnet
Des cartes routières
Des colliers de serrage en plastique – je n'ai aucune idée de ce à quoi ils serviront mais j'ai senti que c'était important d'en avoir
1 frontale
1 lampe solaire gonflable Luci de Mpowered
Des bouchons d'oreilles
1 cadenas U

Ce à quoi je renonce

Mes cheveux longs. J'ai tout coupé avant de partir, ça sera plus simple à entretenir - merci à Cécile (aux ciseaux), Claire (au rasoir) et Vincent (à la tondeuse) qui ont tour-à-tour raccourci ma tignasse
L'ordinateur trop lourd et trop encombrant
Le forfait téléphonique : Vindhya conserve le sien, c'est suffisant. Mon portable ne servira que pour les photos
L'appareil photo, trop cher
Les crèmes, déodorants, l'épilation et donc toute velléité de séduction
Les moyens de paiement. On espère se passer au maximum d'argent et au pire, on travaillera en route
La musique. Je n'ai pas de lecteur MP3 et j'ai arrêté mon abonnement Spotify. Ça va être dur... EDIT du 25 septembre : merci Papa pour la réactivation de Spotify !


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